- Cet évènement est passé
Projection antinucléaire avec le collectif comméRage
3 octobre 2022 à 19:00
Projection antinucléaire avec le collectif comméRage lundi 03/10 à 19h
De passage à Lyon, le collectif comméRages projette son film sur les luttes antinucléaires de Greenham Common a l’Île Égalité. Venez nombreux.ses le 3 octobre à 19h !
🟪 Qui sont les ComméRages ?
« Nous, c’est ComméRages, un collectif écoféministe, anarchiste & antispéciste en mixité choisie de genre, en lutte contre le capitalisme, le patriarcat et le spécisme qui ravagent tout autour de nous. Ces systèmes d’oppression de classe, de race, de genre & d’espèce s’entretiennent et se renforcent. Nous avons choisi de les affronter de concert. Nous habitons pour l’instant l’Île-de-France, où nous nous organisons. Il est possible de nous croiser au cours de manifs féministes, de projections dans des lieux collectifs à Montreuil et en banlieues, dans des espaces d’action, dans le campement de Zaclay ou dans les jardins d’Aubervilliers : ces terres en lutte contre le Grand Paris et les Jeux Olympiques. »
⬛️ Vous avez dit écoféministe ?
« Nous désirons nous ré-approprier (“reclaim”) l’écoféminisme trop souvent réduit à une lubie de blanches, à un courant universitaire, à une pratique de hippie apolitique ou essentialiste. Pour nous, l’écoféminisme est avant tout une pratique de lutte, à inventer ou à retrouver, qui nous vient d’un héritage révolutionnaire. L’écoféminisme résonne avec les luttes antinucléaires de Bretagne et d’ailleurs, avec les grèves de femmes qui s’opposent à l’invisibilisation de leur travail domestique, avec les combats des femmes contre la (néo)colonisation de leurs territoires, et, dans un passé plus lointain, avec les résistances des femmes dès le Moyen Âge contre l’appropriation des communaux, à l’origine de l’expansion du capitalisme.
🟥 Ciné-débat à l’île égalité sur la lutte antinucléaire de Greenham Common
Le Camp de femmes pour la paix à Greenham Common est un campement de protestation pacifiste contre l’installation de missiles nucléaires sur la base Royal Air Force de Greenham Common, dans le Berkshire. Le camp de femmes pour la paix a démarré en septembre 1981 et a duré dix-neuf ans, jusqu’à son démantèlement définitif en 2000.
Tout commence par 36 femmes qui entament une marche depuis Cardiff jusque Greenham pour manifester suite à la décision de l’OTAN d’autoriser le stockage de missiles dans des bases militaires. Certaines d’entre elles s’enchainent aux barrières de la base Royal Air Force, première base désignée par l’OTAN pour accueillir plus d’une centaine de missiles.
Un camp voit rapidement le jour à mesure qu’affluent sympathisant.e.s et provisions. Rapidement il est décidé que le camp sera non-mixte.
Bien que les missiles nucléaires aient quitté la base en 1991, conformément au Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire signé à Washington par Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan en décembre 1987, le camp reste actif jusqu’en 2000. La base ferme en 97 pour devenir un parc, les manifestantes restent jusqu’en 2000 pour s’assurer de la restitution du lieu. Elles ne lâcheront pas les terres « tant que celles-ci ne seront pas réaffectées à un usage solidaire.”
Vivre dans un camp de protestation implique aussi de vivre quasi constamment en présence des forces de sécurité. Des soldats maintiennent l’ordre depuis la base, la police locale intervient sur le site et des huissiers de justice se rendent régulièrement sur place pour ordonner des expulsions du camp. C’est parfois le cas, de nombreuses fois par jour, au cours des hivers 1984 et 1985, notamment quand la météo est mauvaise. Étant donné que les expulsions deviennent monnaie courante, les femmes se préparent en conséquence. Elles conçoivent des meubles mobiles qu’elles peuvent rapidement déplacer, en sciant les roues de caddies pour les fixer sur les meubles et en faire des cuisines et des postes médias mobiles. »
🟧 Après la projection suivra un temps d’échange autour du film et de la place majeure des femmes lors de ce combat qui a pris bien des formes, virulentes, festives et très inspirantes !
Ça sera également l’occasion de découvrir les chants de la lutte.