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Vernissage d’Anna Ponsonnet
13 mars à 19:00
GratuitBonjour,
Je m’appelle Anna Ponsonnet, j’ai 19 ans et je vis à Lyon depuis 2023. Je suis en études d’Histoire de l’Art et Archéologie à côté de ma pratique artistique. Ça fait actuellement deux ans que je me consacre sérieusement à la création. J’ai commencé à peindre et à créer pour exprimer ce que je n’arrivais pas à verbaliser. La danse, la peinture et l’écriture sont des espaces où je peux ressentir librement, sans jugement ni justification. À côté de cela, je travaille à l’Opéra de Lyon en tant qu’agente d’accueil, ce qui me permet de rencontrer des personnes du monde du spectacle vivant et de commencer à me constituer un réseau à Lyon. Je suis des cours de hip-hop à TakaMou’V et je diversifie ma proposition artistique pour avoir le plus d’accroches possibles dans le domaine de l’art. J’ai notamment un projet en danse qui consiste à allier la danse et la peinture par la création de grandes toiles. Je connais déjà des artistes qui explorent ce concept, mon intention n’est pas de les copier. Je veux comprendre leur processus, le vivre, et m’y confronter. L’idée est de mettre au centre le geste et l’émotion, et de garder une trace visible de ce qu’est la danse pour moi.
Cette émotion personnelle exprimée est l’élément central de mes toiles quotidiennes. Ne travaillant pas toujours au même moment de la journée, et parfois sur plusieurs jours, je ne suis pas dans la même dynamique. Cela donne à chaque toile une richesse émotionnelle où toutes les sensations/émotions peuvent être explorées. Mon objectif est de créer un partage. Pour moi, l’espace est partage et le partage devient un voyage, une initiation à la découverte de nos consciences. Ce lieu que découvrent les spectateurs fait d’eux des voyageurs. Les œuvres, quant à elles, deviennent des espaces d’interaction. Quand je parle de voyage, je parle d’un moment unique et éphémère qui appartient au spectateur. Ce voyage ne peut se reproduire. Je parle aussi de préparation, que je mets en place dans les lieux d’exposition. Cette préparation aide le spectateur à s’approprier une partie ou la totalité du voyage que je propose. L’interaction, importante dans ma démarche artistique, se manifeste entre les spectateurs et les œuvres. La toile fait trace de ce que j’ai ressenti, et les spectateurs sont libres de se questionner face à elle. Ce que je crée n’a pas pour but principal la contemplation, mais plutôt l’introspection. Lorsque je partage avec les spectateurs, certains parlent de submersion, tandis que d’autres évoquent des environnements avec des éléments figuratifs, comme des paysages ou des personnages. Dans le futur, j’aimerais créer des environnements immersifs mettant en valeur l’art abstrait à grande échelle. Par exemple, concevoir des dômes où les toiles s’adapteraient à la convexité de l’espace. La taille des œuvres est fondamentale pour immerger le spectateur, même en l’absence de moyens techniques. Pour parler d’un exemple plus concret, en novembre 2024, j’ai co-organisé une exposition avec une autre artiste sur le thème de l’inconscient et du conscient. Nous avons exploré ces notions à travers des toiles (avec ou sans châssis), des vidéos surréalistes inspirées du rêve, des sculptures en plâtre, des installations, et des vêtements créés à partir de matériaux divers comme des capsules de canettes et des paquets de tabac. Le but de cette exposition était de questionner les spectateurs sur nos consciences et de créer un espace de rencontre. Une citation de Yoko Ono illustre bien notre démarche : « Il est temps d’agir, il n’y a pas d’autre option, reprends-toi vivant, reste en vie, dans tous les sens, tous les jours. ». Cette phrase m’amène à réfléchir : Agir sur notre conscience ou ne pas le faire ? Le feriez-vous ? Contrôleriez vous l’ensemble de vos pensées ? Cela implique soit de l’apathie, soit de l’empathie. Ne plus penser ou déterminer ? On vivrait un retour à l’état animal. Est-ce que ce découpage et ce pourcentage conscient/inconscient ne nous permet pas finalement de rester des humains dans l’absurdité de la vie ? Si nous partons du principe que nous pouvons contrôler nos pensées nous aurions donc un accès illimité à la connaissance, de ce qui nous fait. Limite ou liberté ? Limite de notre propre réalité, de notre propre capacité à imaginer les infinies possibilités. Liberté, immortalité et régénérescence des cellules de notre corps à l’infini, faisant de nous ni des animaux ni des humains mais une entité unique.