COMMENT ORGANISER UN CONCERT ?
LE GUIDE VILLE MORTE POUR LES NOOBS
(ÉDITION GRAND LYON)
Sommaire
Contacts – Dates – Lieux – Budget – Tuto Affiches – Promo – Point Juridique – Planning – Catering – Tuto Son – Le Jour J – La Fête Autrement – Lexique – Crédits
Bonjour camarade, bienvenue dans cette brochure collective sur l’organisation de concerts DIY* en terres (grand)lyonnaises au XXIe siècle. Elle s’adresse à toutes et à tous, plus particulièrement à toutes celles et ceux qui s’intéressent aux coulisses des concerts indés et qui, nous l’espérons, seront les futur·es organisateurs et organisatrices des prochains événements qui repeupleront nos soirées.
Elle a été pensée il y a des années au sein du collectif VILLE MORTE dans le but de rendre plus accessible l’organisation de concerts, afin de garder la mémoire de nos pratiques et en faciliter la transmission aux nouvelles générations. Il y a plein de façons de faire différentes, et autant de points de vue sur la question que d’orgas, alors nous essaierons dans cette brochure de rendre visible cette variété mais nous ne serons bien sûr pas exhaustifs : nous invitons tou·tes celles et ceux qui le souhaiteraient à nous faire leurs retours via mail@villemorte.fr et/ou à publier leurs propres textes !
Ville Morte est un agenda de concert (mensuel papier gratuit et sur villemorte.fr) né à Lyon en 2015. Le collectif informel qui s’en occupe accueille toujours les bonnes volontés et cherche à mutualiser les outils et à faciliter l’entraide pour les organisations de concert DIY.
Qui peut organiser un concert ?
Si vous lisez ceci, c’est que vous vous intéressez déjà, d’une manière ou d’une autre, à la scène et aux pratiques DIY*. Vous avez été attiré·es par les affiches, traîné·es par un·e pote à une soirée, et vous êtes tombé·es en amour avec cette scène, ces lieux et ces ambiances.
Vous êtes donc tout à fait qualifié·es pour organiser des concerts et ce guide est là pour vous y aider. Idéalement on vous conseille de ne pas vous lancer tout·e seul·e : s’organiser en collectif ou avoir au moins quelques camarades prêt·es à filer la main facilite grandement l’existence. Avoir de quoi cuisiner, un grand salon pour héberger tout ce petit monde et quelques ronds pour avancer les frais, ça peut dépanner. Le mieux pour commencer c’est de proposer son aide aux salles ou aux orgas, pour faire les entrées, une quiche, un peu de ménage ou encore servir au bar… ça vous permettra d’observer les pratiques, de démystifier le bordel et de vous constituer un petit réseau, idéalement des gens qui aiment le même genre de groupes que vous ou qui ont une vision similaire de l’organisation.
Pourquoi organiser un concert ?
Pas pour gagner de l’argent ! On y reviendra dans la section consacrée aux thunes. Même quand le concert a bien marché et qu’on a réussi à payer correctement les groupes (et pourquoi pas soyons fols l’affichiste et l’ingé son*) et à se rembourser, s’il reste un peu d’argent mieux vaut le mettre de côté pour le prochain concert à perte. On peut aussi organiser des soirées de soutien, dans ce cas les groupes sont souvent d’accord pour un simple défraiement (remboursés des frais type transport) sans être payés, et tous les bénéfices vont ainsi aux assos soutenues.
Pas pour trouver un boulot non plus ! Même si on peut toujours « valoriser ses compétences » et bullshiter un recruteur ou un conseiller pôle emploi, celleux qui trouvent un boulot « officiel » dans la musique continuent souvent une activité DIY* en parallèle.
Le concert DIY* n’est pas un moyen mais bien une fin en soi, le plaisir (parfois un tantinet ingrat) de créer un moment unique, de permettre aux gens de se rencontrer, de faire jouer un groupe ou de faire vivre une scène musicale qu’on aime. C’est aussi l’occasion de sortir d’un rapport purement consommateur à la culture en se réappropriant les moyens de production et en devenant acteurs/actrices au plus près
d’un idéal d’autogestion.
Quand vous aurez quelques organisations à votre actif, le bouche à oreille fera son travail et des groupes vous contacteront probablement d’eux-mêmes mais, pour une toute première orga, il est préférable et moins risqué de faire jouer des groupes locaux et/ou des ami·es. Nous allons voir ici comment contacter un groupe que vous ne connaissez pas personnellement pour leur proposer une date.
1. Trouver le contact : idéalement en passant par le site ou le bandcamp du groupe, vous trouverez un contact direct. Parfois vous trouverez le mail d’un booking agent/booker ou tourneur* et il faudra donc passer par cet intermédiaire pour convaincre, ce qui peut être plus ardu. N’hésitez pas à vous renseigner avant si des concerts sont prévus dans les mois qui viennent, vous trouverez peut être un day off* sur la route qui vous donnera un argument de poids.
2. Se présenter : même si vous n’avez jamais organisé de concert avant c’est le moment de valoriser votre bénévolat, votre fanitude, votre dévouement. Parlez de votre ville et des différentes salles que vous envisagez pour le groupe, expliquez les conditions financières, votre démarche DIY*, rassurez le groupe en leur parlant de votre clic- clac super confortable ou de vos talents de cuisinier·e. L’accueil est souvent tout aussi important que l’aspect financier (voire parfois plus) pour les groupes en tournée !
3. Si le groupe ou le tourneur* répond positivement, on entame ensuite le processus de négociation. Dès qu’une date ou une période est mentionnée commencez immédiatement à démarcher des salles (voir LIEUX), vous ne pourrez pas valider la date et les conditions sans savoir où le groupe joue. Normalement vous avez déjà évoqué votre économie précaire dans votre présentation. Pour rassurer le groupe vous pouvez garantir un minimum financier. Ce minimum doit être le plus bas possible, car en cas de plantade (ça arrive !) vous devrez sortir cet argent de votre poche! N’oubliez pas que vous aurez aussi dépensé de l’argent pour les affiches, les boissons, la bouffe etc. Ce minimum va dépendre des frais qu’aura le groupe, de leur notoriété (et donc du public potentiellement présent), du prix de la place et des conditions de la salle. Vous pouvez ensuite garantir que tout l’argent des entrées leur reviendra après break*, c’est à dire une fois que vous aurez remboursé vos frais et payé le minimum garanti*. Vous pouvez aussi choisir de distribuer le surplus 80/20 avec la première partie, ou donner une partie de l’argent en soutien à la salle qui vous accueille…
Traditionnellement, on essaye aussi de recruter un groupe local pour jouer en 1ère partie. On peut chercher une esthétique similaire ou jouer sur le clash des styles (attention quand même à ce que ça s’enchaîne bien). Le groupe local joue souvent un rôle important car il fait venir son public et participe à la promo de la soirée, surtout si le groupe en tournée n’est pas très connu. Il faut donc s’assurer que le public de la première partie est susceptible d’apprécier la musique de la seconde partie, et il faut chouchouter le groupe ! Assurez-vous de les traiter avec la même diligence que les « stars » : ils doivent bien manger, être un minimum défrayés (un minimum de 50€ si vous le pouvez, plus si la soirée a du succès), avoir de la place au stand de merch, être visibles sur l’affiche et dans la com…
D’un point de vue technique, il est souhaitable que les différents groupes partagent une partie de leur matériel (backline*) afin d’éviter les gros déménagements entre chaque set, et que le/la sondier·e* tire la tronche. En fonction de ce qu’amène le groupe en tournée on demandera au groupe local de compléter ou de jouer sur une partie du matos de l’autre groupe, si celui-ci accepte de prêter ses jouets. Il est notamment préférable de n’avoir qu’une seule batterie sur scène, mais sachez qu’il y a des éléments que les batteurs ne prêtent pas (cymbales, pédale de la grosse caisse, caisse claire). De même il est d’usage de partager les baffles/haut-parleurs mais pas les têtes d’ampli.
The Art of The Deal, par Stiol, organisatrice flemmarde
« Mon levier c’est que je préfèrerais toujours payer ma place pour voir un groupe pépouze plutôt que perdre des points de vie et des thunes à organiser, donc si un groupe est un peu trop « gourmand » par rapport à ce que je pense pouvoir me permettre, je commence par les diriger vers d’autres orgas ou salles pros qui pourraient mieux correspondre. Ma spécialité c’est les day-offs* et les cas désespérés ! En étant bien claire dès le début sur l’économie en jeu et le fait que je ne garde aucune thune pour moi, les groupes qui acceptent un minimum garanti* bas avec 100% des bénefs comprennent la démarche, et ça se passe toujours super bien.
La date est souvent imposée par les nécessités de routing* (trajet) du groupe en tournée. Les dimanches et lundis sont les jours les plus redoutés pour les organisateurs de concerts car ce sont les soirs où le public est le moins susceptible de sortir, surtout s’il a un peu trop profité de son weekend (et la plupart des salles sont fermées). Ceci dit il n’aime pas trop les jeudis, vendredis et samedis non plus à cause de la concurrence… et les mardis et mercredis, de par leur position intermédiaire, sont toujours imprévisibles !
Autre variable impossible à maîtriser : la météo. Un rayon de soleil fourbe vient réchauffer le début de soirée et tout le public fait un apéro en terrasse au lieu de venir s’enfermer dans votre salle obscure. Une goutte de pluie traîtresse vient humidifier l’ambiance et plus personne n’ose sortir de chez lui.
L’heure varie en fonction du jour et des possibilités que vous avez de nourrir le public. Si le dimanche tout est permis, en semaine on ne commencera souvent pas avant 19h (si vous pouvez nourrir le public) ou 20h30 (dans le cas contraire). Cela dépend aussi des contraintes de la salle – qui doit peut-être fermer boutique tôt à cause du voisinage – et des horaires des transports en commun.
Pour les Transports en Communs Lyonnais : Derniers métros à peu près à minuit en semaine et 1h40 les vendredis et samedis. Reprise des premiers métros vers 5h, en cas de boum.
La recherche d’un lieu pour un concert s’enclenche le plus tôt possible, car cela peut prendre plusieurs jours voire semaines. Il faut donc s’armer d’un bon carnet d’adresses, d’imagination et de patience. Pour trouver le bon lieu, il faut aussi prendre en compte sa jauge*, les styles musicaux associés, les conditions d’organisation, etc.
Chaque salle a ses avantages et ses inconvénients. Pour résumer grossièrement on pourrait dire que les lieux où vous pourrez récolter le plus d’argent (une partie du bar par exemple dans les squats ou salles autogérées) sont aussi ceux qui vous demanderont le plus de boulot d’organisation, à l’inverse l’organisation peut être moins chronophage dans des lieux plus officiels, mais ramènera moins d’argent pour les groupes (à tarif équivalent aux entrées).
Plusieurs questions se posent avant de contacter un lieu : est-ce que l’esthétique ou le niveau sonore des groupes correspond à la salle ? Quelle est la jauge* ? Y a-t-il un·e sondier·e* et du matériel à dispo ? Il faut ensuite que la salle soit disponible pour votre date et réponde à ses mails ou soit joignable d’une quelconque façon.
Dans la plupart des cas le deal est : les entrées sont pour l’orga (vous), le bar est pour la salle. Il y a des nuances en fonction du type de lieu :
• Les lieux plus institutionnels (type SMACs*) pourront prendre en charge certains éléments comme le son, voire le catering*. Ils peuvent aussi prélever un pourcentage des entrées.
• Les bars ou les clubs vous laissent les entrées et disposent en général d’une sono de base s’ils ont l’habitude des concerts. Il arrive que le bar laisse une partie de ses bénefs à l’orga, ce qui peut drastiquement changer la donne, ou qu’un restau gère le catering, ce qui est sympa.
• Les bars associatifs et clubs privés vous laissent les entrées mais il faut en général prévoir un ou deux euros d’adhésion qui vont à la salle.
• Lieux autogérés (associatifs, squats) l’organisation est plus lourde, vous devez potentiellement gérer le bar, avoir une bonne team de bénévoles et disposer de contacts directs avec les collectifs. Cela peut cependant vous permettre d’avoir une partie de la vente de boissons ou de nourriture en plus des entrées, ce qui permet en général de s’en sortir financièrement, même à prix libre*.
AU SECOURS, JE N’AI PAS TROUVÉ DE LIEU !
C’est le moment de puiser dans ses ressources et de faire preuve d’imagination : peut-on envisager un concert en appartement ? Un concert sauvage dans un lieu désaffecté ? Incruster son groupe à une soirée préexistante ? Et si on en profitait pour faire le tour des bars, restos, salle des fêtes de quartiers méconnus et dégotter le prochain bon plan ? Il faut savoir garder les yeux et les oreilles ouvertes à la recherche de nouveaux endroits qui ont l’avantage de n’avoir pas encore été fermés à cause de leur voisinage, souvent peu porté sur l’artistique passé 21h30. Il sera ainsi bien plus facile de trouver une salle pour accueillir un solo acoustique de mime que pour un groupe avec trois batteries.
Bon plan lyonnais : villemorte.fr/lieux pour trouver des idées et des contacts !
Les concerts DIY* sont, par philosophie, accessibles à toutes et à tous et peu chers. Le prix d’entrée est calculé sur la base des frais de la soirée, de l’arrangement avec la salle et de la jauge estimée. Si les coûts sont très faibles et/ou si vous touchez une partie du bar, vous pouvez sereinement opter pour le prix libre*, c’est à dire qu’il revient au public de décider du montant qu’il peut ou veut mettre. Le prix libre* n’est pas synonyme de gratuité et il peut être nécessaire de faire de la pédagogie à ce sujet aux entrées, sans stigmatiser quiconque.
Si vous ne touchez pas l’argent du bar et que vous voulez éviter le public qui donne ses fonds de poche aux entrées et craque ses gros billets en bière, vous pouvez préférer la stratégie souple mais ferme du « plus ou moins [cinq] euros » ou de la fourchette indicative. Le paiement dématérialisé se généralisant il peut être bon de préciser dans votre com si vous n’acceptez que le cash.
Calculer ses coûts :
• défraiement et cachets* des musiciens, sans oublier le groupe local.
• courses, catering* : il faut prévoir à manger et à boire pour l’ensemble des musicien·nes, des orgas, des bénévoles, de l’équipe technique. Trouvez le point d’équilibre crust-chic entre les produits frais, locaux, fait-maison, toujours appréciés, et les plans récup, prix de gros, déstockage, qui sauveront votre budget. Côté boissons il n’y aura de toute façon jamais assez de bière, vous pouvez raisonnablement poser une limite (1 litre par personne ?).
• affichage : prévoir environ une trentaine d’euros pour quelques centaines d’affiches A3 noir et blanc chez un imprimeur cheapos, type COREP. Vous aurez besoin de moins d’affiches si vous collez que si vous scotchez.
• affichiste, si ce n’est pas vous qui avez fait l’affiche, et ingé-son*, s’il ou elle n’est pas payé par la salle. Si votre budget est serré voyez avec elles et eux la meilleure façon de les remercier (tickets boissons, goodies, invits) et mettez en avant leur travail dans votre promo et vos remerciements.
• parking : pour la sérénité de tous il est parfois bon de payer un parking sécurisé, assez haut pour laisser passer les véhicules de tournée.
• location éventuelle de matériel son : à éviter, essayez de vous faire prêter au maximum le matos manquant.
• hôtel, location : cas extrêmes et désespérés, à éviter à tout prix, car cela peut planter l’économie de votre soirée.
Les rentrées d’argent potentielles :
• les entrées.
• éventuellement le bar (en fonction de la salle).
• vente de nourriture (en fonction de votre énergie et de la salle).
• vente de goodies type affiches (attention à ne pas faire concurrence au merch* du groupe).
Tu veux faire ton affiche mais tu n’es pas graphiste, ni illustrateur.trice ? C’est pas grave, en allant à l’essentiel tout va bien se passer !
Les ingrédients pour 1 affiche :
• un visuel cohérent avec l’événement.
• une seule (voire deux) police de caractères.
• les groupes : En ce qui concerne l’inscription des noms, il y a plusieurs écoles : l’approche pragmatique veut que le nom de la tête d’affiche (s’il y en a une) soit plus gros et plus visible ; la méthode égalitaire veut que tous les noms soient à peu près à la même taille.
• le lieu ou mail de contact pour connaître l’adresse (utile lorsque le lieu est secret ou incertain).
• la date, éventuellement l’heure d’ouverture des portes. Il est d’usage de mentir d’une grosse demi-heure entre l’heure annoncée et le début des concerts, afin que le public, ce grand enfant, n’arrive pas trop en retard.
• le prix d’entrée, prix libre* ou PAF (participation aux frais) et le cas échéant l’existence de préventes*.
• les étiquettes/descriptions: Elles servent à identifier le groupe de manière générique ou imagée, comique, voire carrément ésotérique mais elles sont au moins une tentative de faire comprendre ce dont il s’agira. On peut aussi ajouter la ville ou le pays d’origine, le nom d’un label associé, voire d’un membre célèbre du groupe.
• le nom de l’orga : Facultatif, et plus ou moins discret, le nom d’orga est soit un nom récurrent (voire institutionnalisé, comme un nom d’asso), ce qui permet d’en identifier la programmation, soit un nom fluctuant, insolite et contextuel qui laisse planer le mystère sur l’identité des instigateurs.
les alternatives Libres aux logiciels de graphisme :
Le format
Commencez par définir le format de votre visuel : A4, A3, publication sur un réseau social, bannière sur un site web … Créez un document sur votre logiciel préféré :
• au format final (en cm sur papier et en pixel sur écran).
• au mode colorimétrique de destination : CMJN pour de l’impression et RVB pour l’écran.
• à la résolution de destination : 300 dpi (pixel par pouce) pour l’impression et 72dpi pour l’écran.
L’impression en couleur coûte plus cher et vous aurez sans doute la contrainte de tirer vos affiches en noir et blanc (ou noir sur du papier de couleur). Cela n’empêche pas de travailler un visuel en couleur pour la version écran mais assurez-vous que le rendu en noir et blanc soit bien lisible de loin et suffisamment contrasté.
Les infos
Commencez par hiérarchiser les informations (textes) selon un ordre de lecture pertinent. Travaillez en une seule couleur à cette étape, avec une police de caractère lisible en petite et grande taille ou une police pour les grands titres et une autre pour les informations plus petites.
Une fois que vous avez posé les informations, vous pouvez tenter d’ajouter un visuel (photo, illustration…) à la composition. Le visuel aura plus d’impact s’il a un sujet central plutôt qu’un foisonnement de choses. Tout dépend bien sûr de ce que vous voulez raconter et voustrouverez une multitude de contre-exemples mais cela demande souvent plus de maitrise sur la composition globale.
L’idée à cette étape sera de conserver la hiérarchie des infos principales pour une bonne lisibilité et d’apporter de la visibilité à l’ensemble en imaginant l’affiche dans la rue.
Impression
Une fois finie (je sais, c’est dur…) vous pouvez exporter votre image en pdf en 300dpi pour l’impression ou en jpeg ou png (png24) pour l’écran. Si vous faites imprimer votre fichier par un professionnel, vous aurez besoin de bords perdus et de traits de coupe. Il est toujours pertinent de demander à son imprimeur ce dont il a besoin.
Pour l’impression on a plusieurs solutions :
– photocopies sauvages au boulot
– impression de masse chez un imprimeur pro pas cher
– sérigraphie
– risographie
Si tu ne veux/peux pas faire ton affiche toi-même tu peux toujours demander aux copains copines graphistes, illustrateurs-trices dont le travail te plaît susceptibles d’aimer les groupes que tu programmes ! Même s’il y a énormément de magnifiques affiches qui ont été réalisées gracieusement par des gens de talent, il ne faut pas perdre de vue que c’est un travail, et un travail qualifié. Ne soyez pas trop exigeant·e·s si vous ne payez pas (évitez les milliers de corrections, donnez toutes les infos d’un coup, soyez souples sur la deadline), mettez en avant l’affiche et son auteur/autrice dans votre com…
A Lyon
Imprimeur cheapos : COREP
Sérigraphie : atelier Blackscreen à côté de la Luttine 91 rue Montesquieu 69007
Risographie : Toner toner tonertoner@riseup.net 60 avenue de Bohlen 69120
PROMO
On prévoit plusieurs centaines d’exemplaires pour scotcher et repasser plusieurs fois ou plusieurs dizaines si on souhaite uniquement coller dans des endroits peu recouverts. C’est aussi bien de penser à afficher autour du lieu du concert. S’il vous reste quelques affiches vous pouvez les donner ou les vendre le soir du concert. Prévoir également une centaine de planches A4 de 4 flyers à distribuer dans les lieux culturels, salles, bars, disquaires.
Où coller ?
Lorsque vous ouvrez un nouveau spot (lieu de scotchage/
collage), privilégiez les murs aveugles (sans fenêtre), les vitrines abandonnées, les clôtures de chantier… Prenez exemple sur les affiches de concert qui survivent plusieurs jours et évidemment évitez de coller par dessus la concurrence lorsque leur date n’est pas passée (exemption morale pour les colleurs pros qui recouvrent tout un panneau avec plusieurs exemplaires de leurs A0, là vous pouvez y aller sans crainte pour votre karma)
La querelle des scotcheurs et des colleurs
Il y a deux écoles, dont chacune a ses avantages et ses inconvénients.
+ colle : ça reste longtemps, ça fait chier les cons.
– colle : il faut se trimballer un petit seau et un pinceau / c’est potentiellement plus risqué légalement en fonction des lieux d’affichage (voir encadré Affichage Libre).
+ scotch : furtif, discret, pratique.
– scotch : ça tient environ 20 minutes avant d’être sauvagement arraché par le vent ou des indélicats.
Pour les plus polémistes voir aussi : querelle du scotch cristal ou scotch de peintre en papier.
L’affichage libre, une tradition lyonnaise : L’affichage ça coûte (un peu) d’argent et ça prend (beaucoup) de temps, d’autant que la guerre d’affiches (recollage et arrachage intempestif) fait rage dans les endroits les plus populaires, les pentes de la Croix-Rousse et Guillotière. Mais c’est aussi et surtout une tradition lyonnaise à préserver absolument, pour laquelle il faut se battre en ouvrant toujours de nouveaux spots sur les murs et les vitrines abandonnées. A la fin des années 2000 des procès faits aux orgas et aux salles ont mis en lumière ce combat et ont fédéré contre la « brigade verte » autour du slogan « murs blancs, peuple muet ».
L’affichage permet de toucher un public hors de nos réseaux, les nouveaux arrivants, les curieux·ses… Et quelle joie de déambuler au hasard dans la ville pour se réapproprier les murs.
Communiquer sur son concert sans les GAFAM :
L’algorithme n’étant pas votre ami, évitez de vous cantonner aux réseaux sociaux pour votre com. En plus de la com par affiches et flyers, vous pouvez aussi :
– contacter les radios et les émissions locales, les journaux culturels locaux, les forums spécialisés, sites et agendas de votre ville.
– envoyer une newsletter et/ou des sms à vos potes
– poster votre date sur Mobilizon (alternative aux événements facebook)
• Radios : Canut / Nova Lyon / Sol FM / Brume – Campus Voir aussi cet article de l’Influx
• Envoyer sa date au Petit Bulletin (8 jours avant le mercredi de parution, attention c’est désormais une fois tous les 15 jours)
• Envoyer sa date à Ville Morte (dès que possible ou avant le 20 du mois qui précède)
C’est très bien qu’il existe un écosystème professionnel qui paye des cachets* aux gens qui vivent de la musique, mais on a aussi besoin de concerts amateurs qui payent en cash les groupes pas très connus ou qui sont dans un rejet revendiqué de la professionnalisation.
Ce guide décrit des pratiques qui vont de l’infralégal toléré au carrément illégal, il est important de connaître la loi et les risques pour faire ses choix de façon éclairée. Si une orga DIY* est d’un point de vue administratif beaucoup plus libre et légère qu’une orga légale ou institutionnelle, il peut y avoir des inconvénients, principalement pour les groupes non déclarés s’ils sont intermittents par ailleurs.
Si vous ne souffrez pas de phobie administrative et que vous souhaitez rester dans les clous, vous pouvez déclarer un certain nombre de concerts en tant que particulier (GUSO) ou vous structurer en asso. C’est à partir de la licence de spectacles que ça se complique, vous trouverez de plus amples renseignements là-dessus sur le Grand Internet car cela dépasse le cadre de ce guide. Souvenez-vous simplement que la SACEM est une mafia, et que chaque centime qu’elle ne touche pas est une petite victoire.
Le goût de l’informel
par Sophie (Elle était vraiment super, S.K.)
Par les temps qui courent, même si vous organisez un concert expé dans un blockhaus insonorisé, on n’est jamais à l’abri d’un voisin.e malveillant.e, ou sans doute excédé.e par sa propre existence, qui décide d’appeler les flics, comme on commanderait une pizza. Face à un individu en uniforme, pas de panique : vous n’avez (presque) rien à vous reprocher (vous œuvrez pour la collectivité et le bien commun, non ?) et le jeu en vaut la chandelle.
Même si je suis d’un tempérament plutôt farouche quand il s’agit de déroger aux « règles » — je ne me suis jamais remise du paquet de malabars volé à l’Intermarché de Flixecourt, transformés en fossiles par trop de culpabilité au milieu d’un tas de chaussettes orphelines — j’ai toutefois pris le risque (partagé, on n’est rarement seul.es), à plusieurs reprises, d’organiser des concerts à la frontière de la clandestinité. Je me suis toujours sentie dans mon bon droit.
Que faire face aux flics ? Plusieurs scénarios :
par Sophie (Elle était vraiment super, S.K.)
Option 1 : vous pensez être peu farouche et êtes de tempérament romantique. Vous paniquez, vous renversez un verre de vin sur les pieds de l’individu en uniforme, vous n’arrivez pas à vous excuser. Désemparé.e vous bredouillez « fascistes ! », on vous demande « pardon, Monsieur ? », le concert est annulé, le public dégoûté, le groupe blasé. Vous devenez une légende. C’est votre première et dernière orga.
Option 2 : vous pensez être farouche, seulement vous êtes rusé.e et savez ménager la chèvre et le chou. Vous les recevez, toutefois étonné.e de les voir débarqués chez vous à une heure aussi peu tardive. Vous semblez être à l’écoute, vous restez aimable mais ferme, vous les gardez sur le pas de porte en expliquant que vous répétez (vous êtes en résidence) ou que c’est la fête (privée) de vos quarante piges, que ça se termine dans moins d’une heure. Le concert reprend son cours, vous organisez déjà les prochains.
« 27 Novembre 2014, concert au Dépôt Loco, pentes de la X-Rousse, c’est complet, 50 personnes dehors, deux groupes sur trois viennent de jouer, on attend le troisième avec impatience, les flics débarquent, visite de routine, on les garde à l’entrée, le propriétaire du lieu répond avec flegme que c’est une soirée privée, les flics repartent au bout de trois minutes, on demande au public hyper coopérant (qui a envie de préserver ce chouette lieu informel) de se déplacer un peu plus haut dans la rue. Le concert reprend, on est heureux.ses ! Seule perte de la soirée : ma cocotte-minute qui contenait mon ragoût de lentilles pour le catering »
Contact avec le groupe entre 6 et 2 mois avant la tournée : avoir une idée des besoins techniques et financiers. Réserver la salle qui correspond dès que possible pour bloquer la date au plus tard 2 mois avant (variable, on peut toujours faire une date à l’arrache au dernier moment mais c’est moins confort). Trouver une « première partie » ou un coplateau disponible à la date choisie.
Renvoyer une feuille de route : récap du deal avec des adresses (concert et hébergement) + contacts + horaires précis (arrivée des groupes, heure et durée du soundcheck* et du set*, heure de fermeture) aux orgas + salle + groupes + techniciens… Les groupes arrivent quasiment toujours en retard, anticipez cette éventualité. Dès que le plateau* est complet (ou avant si la première partie tarde) démarrer sa promo et annoncer la date.
Bricoler ou commissionner une affiche / visuel / flyers papier + web pour pouvoir lancer la com (4 à 6 semaines avant). Un mois avant et jusqu’à la date, afficher, flyer et communiquer sur le web. Prévoir des affiches en rab à donner au groupe et au public.
En cas de besoin se renseigner pour compléter la sono (loc ? prêt ?) et trouver un pote ingé son* dispo.
Si c’est vous qui gérez le bar, pensez à commander les fûts et les tireuses.
Brasseries artisanales locales :
Brasserie du Pilat
Grihète
Monter sa meilleure team pour pouvoir profiter du concert (bénévoles au bar, catering, entrées, cela dépend de la salle). Prévoir des roulements si possible.
Parking : Les musicien·nes se déplacent souvent en van de location avec du matos assez précieux, d’où l’importance de trouver un parking sécurisé (à moins de pouvoir laisser les instruments dans la salle et les récupérer le lendemain ou décharger sur le lieu d’hébergement). Si vous optez pour l’option parking sécurisé, c’est important de connaître la hauteur du van dès que possible car très peu de parkings fermés sont accessibles pour les véhicules de + d’1m90.
Parking Bonnefoi Lyon 3ème : sécurisé et accessible aux véhicules de + d’1m90 (20 euros forfait 24H)
Fond de Caisse : au guichet de sa banque. Les besoins (billets de 5, pièces de 1 ou 2€) dépendent du prix d’entrée. Compter environ 150€ pour les entrées seules (en fonction de la jauge* attendue). Prévoir deux fonds de caisse si vous gérez le bar. Ne faites pas ça au dernier moment car les banques sont parfois peu coopératives pour faire de la monnaie.
Faire le menu et les courses, la récup (la semaine qui précède). Ne négligez pas les softs. (La veille ou le matin : voir section Catering)
Pour l’hygiène de tou·tes, si ce n’est pas la salle qui s’en charge veillez à ce que les stock de PQ et de savon soient suffisants (protections hygiéniques en bonus si vous êtes sympas). Faire un coup de ménage et une lessive avant si nécessaire (salle, cuisine, WC, bar, sleeping…).
Fournitures : Tampons/feutres (si vous faites des petites marques sur la main pour repérer le public ayant déjà payé, plus ou moins bien accueilli selon les lieux), stylos, tickets d’entrée physiques le cas échéant, enveloppes – vaisselle jetable, compostable (vive les abeilles !), ou lavable (vive la plonge !). Allez récupérer l’argent des préventes* si vous en avez mis en place chez un disquaire.
Pour la suite voir D-Day.
Avant tout, faites attention aux allergies et aux régimes particuliers des musicien·nes, en consultant le rider* ou en leur posant directement la question. Nous donnerons ici plutôt des recettes vegan, moins chères, moins risquées quant à la conservation et plus écolo. On évitera aussi les plats « bourre cochon » type salade de pâtes au riz. Prévoir en plus du repas complet du soir, des snacks à l’arrivée et de quoi petit-déjeuner le lendemain.
Facultative mais toujours appréciée, la vente de nourriture aux concerts se développe de plus en plus et pour diverses raisons : le lieu est perdu au milieu de nulle part, les orgas sont des passionné·e·s de cuisine et/ou aiment trop leur public pour les laisser manger des kebabs à la viande de cheval, les concerts sont de plus en plus tôt pour ne pas froisser les voisins. Elle est souvent végétarienne et parfois issue de « récups » de fin de marché pour des raisons économiques et/ou politiques.
Recette de boisson au gingembre
par Hisa
Ingrédients pour 5 L:
• un très gros morceau de gingembre râpé
• du sucre roux
• des rondelles de citron
• quelques feuilles de menthe ou d’hibiscus
Préparer la veille pour la fermentation dans un récipient fermé.
Mettre au frais le lendemain avant de servir.
Recette de chili sin carne
par Gaëlle pour les concerts de Deafheaven et Touché Armoré
Ingrédients pour 4 personnes :
• 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
• 2 petites gousses d’ail émincées
• 1 oignon jaune émincé (environ 100 gr)
• 1 carotte râpée (env. 70 gr)
• 1 poivron rouge coupé en petits dés (env. 70 gr), facultatif
• 1 boîte de 400 gr de tomates concassées
• 600 ml de bouillon de légumes
• 125 g de lentilles vertes du Puy sèches rincées
• 125 gr de quinoa non cuit rincé
• 1 cuillère à soupe bombée de concentré de tomates
• 1 cuillère à café de cumin
• 1 cuillère à café d’origan
• 1 à 2 cuillères à café rases de poudre de chili selon la façon dont vous l’aimez épicé
• Sel, poivre
• 200-250 gr de haricots rouges en conserve rincés et égouttés
• 1 lime (citron vert)
• 1 à 2 cuillères à soupe (selon votre goût) de coriandre fraîche hachée finement (ou
herbe aromatique de votre choix, ciboulette, persil plat, feuilles de céleri etc…)
• Avocat pour la garniture
Dans une grande casserole, faire chauffer l’huile d’olive à feu moyen. Lorsqu’elle est chaude, rajouter l’ail et l’oignon émincés et faites revenir en remuant de temps en temps à l’aide d’une spatule en bois jusqu’à ce que l’oignon devienne translucide. Rajouter le poivron rouge et les carottes râpées et faire encore cuire quelques minutes. Ajouter les tomates concassées, le bouillon de légumes, le quinoa, les lentilles, le concentré de tomates, le cumin, la poudre de chili, l’origan, le sel et le poivre et ramener à ébullition.
Réduire le feu, couvrir, et laisser mijoter pendant environ 45 minutes ou jusqu’à ce que les lentilles soient tendres et que le quinoa soit éclaté.
Incorporer les haricots rouges et la coriandre. Vous pouvez ajouter un peu de bouillon si vous voyez que vous n’avez pas assez, le chili va continuer à s’épaissir.
Goûter et rectifier l’assaisonnement si nécessaire. Laisser mijoter environ 10 minutes de plus.
Presser la lime au dessus du chili et mélanger.
Servir le chili bien chaud dans des bols accompagné de dés d’avocat.
Recette de muffins salés aux tomates séchées (ou aux
poivrons)
faits par Jade pour Bank Myna
Ingrédients pour 12 muffins :
• 250g de farine
• 1 sachet de levure
• 1.5 cuillère à café de sel
• 300 ml d’eau
• 1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre ou de vinaigre blanc
• 75 ml d’huile végétale
• 1 oignon tranché finement
• 1 cuillère à café d’origan
• 1 cuillère à café de thym
• 12 olives dénoyautées
• 3 cuillères à soupe d’olives coupées en morceaux
• 3 cuillères à soupe de tomates séchées (ou de poivrons grillés à l’huile) coupées en morceaux
Préchauffer le four à 200°C. Faire chauffer un peu d’huile dans une poêle.
Ajouter l’oignon et faire dorer une dizaine de minutes.
Ajouter l’origan et le thym et faire revenir une minute de plus.
Hors du feu, mélanger les oignons avec les olives en morceaux et les tomates séchées (ou poivrons).
Pendant que les oignons dorent, mélanger la farine, la levure et le sel. Dans un autre récipient, mélanger l’eau avec le vinaigre et l’huile, puis incorporer dans le mélange de farine.
Ajouter les oignons, olives et tomates séchées (ou poivrons) et bien mélanger.
Répartir le mélange dans douze moules à muffins. Ajouter une olive dénoyautée sur chacun. Enfourner pour 20 à 25 minutes.
Types de signaux
Le rôle de la personne qui fait le son est de capter ce qui se passe sur scène (ce que joue le groupe), de le mixer et de le diffuser à la fois dans la salle (pour le public) et dans les retours (pour le groupe, si retours il y a). Ça peut être plein de choses différentes : voix, synthé, batterie, guitare, ordinateur…
Les synthés, ordinateurs et autres machines ont des « sorties lignes », c’est le cas le plus simple puisque les capter consiste à brancher leur sortie sur une entrée/tranche du mixeur. Ces sorties peuvent être stéréo (avec des canaux gauche et droite) ou mono (un seul canal), à brancher sur la ou les entrées adaptées de la table de mixage. Brancher une sortie mono sur une entrée stéréo ne posera pas de problème, mais en branchant une sortie stéréo sur une entrée mono on perd une partie du son.
Toutes les autres sources de sons sont captées avec des micros. Les « signaux micros » ont des niveaux plus faibles que les « signaux lignes » et sont donc pré-amplifiés directement par la table de mixage ou via un pré-ampli/carte son externe/DI box (prononcé di-aïe). Une DI box transforme un « signal micro » en « signal ligne » et le rend moins sensible aux parasites en le symétrisant, ça a son importance sur les longs câbles. Le signal en sortie d’une DI est transporté par du XLR.
Captation
Pour les voix, on branche les microphones directement sur la table de mixage si elle a des pré-amplis, ce qui est souvent le cas. Sinon on met un pré-ampli entre le micro et la table. Les guitares et basses sont généralement amplifiées et diffusées sur scène par le backline* (les musicien·ne·s viennent avec leur ampli). Elles peuvent être repiquées par un voire deux micros placés quelques centimètres devant l’enceinte. Il y a tout un art du placement de micro mais on peut aussi essayer différentes positions pour trouver un bon point de captation.
On peut sonoriser chaque partie de la batterie avec un micro, voire plusieurs. Pour la grosse caisse: un micro du côté de la pédale pour avoir le son de frappe et un de l’autre côté pour avoir le son grave, sa résonance. Le plus simple et économe est de placer 2 micros au-dessus de la batterie, qui capteront l’ensemble.
Une piste*/track de mixeur est une entrée de la table qui correspond à un micro. Chaque instrument est sonorisé et branché à une ou plusieurs pistes, on peut régler les volumes de chaque piste et y appliquer des effets pour faire en sorte qu’on entende tous les instruments.
Les réglages d’une piste de mixeur:
Gain : Les signaux micros ont des niveaux plus faibles que les signaux lignes, les pré-amplis présents sur les tranches/tracks du mixer permettent d’ajuster leurs niveaux à celui des entrées lignes. On règle le pré-ampli avec ce potentiomètre (bouton qui tourne, appelé aussi potard si on veut économiser des syllabes) qui est souvent à côté du branchement de l’entrée.
Mute/M : Rend la piste muette.
Solo/S : Rend toutes les autres pistes muettes.
Pan : La spatialisation du son, équilibré entre gauche et droite en position centrale/neutre, plus ou moins d’un côté sinon.
Equalization/EQ : Souvent 3 boutons low/mid/high, pour ajuster la puissance de la piste dans les fréquences basses, moyennes ou aiguës.
Diffusion
Branchement des sorties: La sortie principale du mixer peut s’appeler Main, Mix, Output, … , c’est cette ligne qui va fournir le signal aux enceintes diffusant pour le public, en façade. On branche les retours à une autre sortie: AUX. Placement des enceintes de chaque côté de la scène, si il y en a une, et orientées vers le centre de la salle. Les enceintes doivent être idéalement fixées ou lestées sur des supports solides et stables: les haut-parleurs vont vibrer, et faire vibrer leurs caissons. Les enceintes peuvent alors tenter de saboter votre super soirée en fuyant doucement leur support jusqu’à tomber (pas doucement). Le support des enceintes va aussi vibrer, il faut qu’il soit assez lourd et solide (les tours en kapla c’est non) mais aussi stable pour éviter que l’ensemble n’oscille trop et finisse par faire un plat sur le public
Volume
Légalement limité à une moyenne de 94dB pour un public enfant et 102dB sinon (il y a des applications pour le mesurer). Le lieu de votre événement n’est pas forcément soumis à cette réglementation mais ça donne une idée des niveaux sonores ailleurs, dans des salles souvent plus grandes et à l’acoustique meilleure que nos salons, jardins et caves chéries. Bref ce ne sont pas des cibles à atteindre mais bien des limites au-delà desquelles des oreilles vont souffrir sur le moment, et siffler rageusement le lendemain.
Un volume trop élevé peut aussi causer l’apparition des redoutés larsens : quand un micro est trop proche d’une enceinte de façade et/ ou que le volume est trop élevé, il capte son propre signal amplifié qui sera amplifié à nouveau. Ça fait une boucle qui s’autoalimente jusqu’à produire un son très aigu qui peut atteindre des volumes importants. Ça fait partie de la musique de certains groupes mais c’est souvent désagréable pour l’ingé son* et le public.
Aller plus loin :
Le Jour J
• Préparer les lits (sleeping) sur le lieu d’hébergement.
• Si vous avez fait à manger hors de la salle il faut déplacer les courses et le catering* (sans voiture, un bon vieux caddie vous sauvera la mise et vous comprendrez pourquoi on radine sur les bières : c’est lourd).
• Si la salle n’a pas de parking prévu, essayez de bloquer une place pas trop loin et aidez le groupe à décharger quand il arrive.
• Accueil des artistes et du crew autour d’une bière, d’un jus, et/ou d’un petit snack frais bienvenus après un trajet potentiellement long.
• Renseigner les groupes sur là où ils dorment, ce qu’ils peuvent boire et manger, les horaires de catering* s’il y en a, le fonctionnement du lieu.
• Une fois ces informations essentielles partagées c’est l’heure du soundcheck*. Pendant ce temps on peut continuer l’installation de la salle, de l’accueil et des tables de distro* et de merch*.
A l’entrée : préparer un fond de caisse, des tickets ou tampons, les horaires de passage des groupes, horaires de transport en commun, distributeur CB proche, l’affichage de sensibilisation et le contact des personnes référentes de la soirée.
On suit les horaires de la fiche récap (toujours anticiper du retard et prévoir de la marge). Si le public des concerts indés est habitué à une certaine flexibilité horaire, plus de 30 minutes de retard par rapport à l’horaire annoncé commence à friser l’impolitesse. La priorité est de respecter les règles du lieu (voisinage) et les horaires des derniers transports en commun.
Accueil du public/Ouverture des portes
A l’entrée : prendre le temps d’expliquer le fonctionnement de la soirée, l’ambiance et l’objectif, les règles de vie, l’économie (entrées/bar/adhésion). Informer sur les bons réflexes à avoir et les référents en cas de problème (équipe bar, équipe volante…) et présenter les différents espaces du lieu pour les newbies. Compter le nombre d’entrées afin de faire respecter une certaine jauge* si vous êtes complets (signe de succès, mais aussi moment très relou quand il faut refuser l’entrée au public). Si vous souhaitez contrôler les entrées vous pouvez faire une petite marque sur le poignet ou distribuer des tickets papier.
Astuce : Un plateau de bonbons vegan met tout le monde de bonne humeur.
Prévoir de la musique à diffuser avant le concert et à chaque changement de plateau. Cela peut être laissé à la discrétion de la personne à qui vous avez remis les manettes de la sono ou vous pouvez demander à un.e ami.e de goût de préparer une « selecta » par exemple.
Ne pas laisser trop d’argent s’accumuler dans les caisses à l’entrée (et au bar), faire des prélèvements réguliers à mettre en lieu sûr.
Si vous êtes assez nombreux·ses c’est bien de circuler dans la soirée pour vérifier que tout se passe bien, aider les gens qui en auraient besoin, être attentifs aux embrouilles éventuelles, maintenir le lieu propre et s’assurer que le public en respecte les règles.
Après le concert :
• Payer tout le monde avec des petites enveloppes, en rappelant le deal et le nombre de tickets vendus (en général il y a un responsable de l’argent par groupe, souvent le conducteur sobre du camion). Récupérer le matos et charger le camion, le soir-même ou le lendemain matin (en fonction des tenanciers du lieu, cela peut être parfois plus sûr de laisser le matos sur place).
• Faire un coup de ménage, remercier la salle.
• Garer le camion, le vider si le parking n’est pas sécurisé, installer tout le monde, vérifier l’heure du réveil prévue. En fonction des groupes, c’est le moment où vous lancez une tisane et chantez une berceuse ou celui où vous démarrez l’after. Assurez-vous que celles et ceux qui souhaitent dormir puissent le faire dans un calme relatif.
Café Galerie 69001, Terminal 69001, L’Ambuscade 69001, Look Bar 69005 (Attention au lendemain du Nuage Noir)
Le lendemain matin :
Prévention des risques :
Les lieux festifs et la nuit ne sont pas épargnés par les violences sociales (racisme, sexisme, …) et sont sujets à un certain nombre de risques spécifiques. Une organisation autogérée et libertaire ne signifie pas l’absence de toute règles, l’ensemble du collectif doit être impliqué sur ces sujets. Il en va de la responsabilité de l’orga d’impulser ces dynamiques et ces bonnes pratiques afin de prendre soin des lieux et surtout des personnes.
Drogues/alcool : l’économie de la soirée repose parfois sur la recette du bar mais on ne doit pas mettre toute éthique de côté pour autant. Si vous gérez le bar, ayez pour consigne de ne pas inciter à la consommation d’alcool, proposez une offre de softs attractive tant par la variété que par le prix (cocktails ou boissons énergisantes à base de maté, bissap, gingembre…), et pensez à servir des verres d’eau de temps en temps à vos meilleur·es client·es. Proposez des éthylotests sur demande, ainsi que des kits de réduction des risques (à se procurer auprès des assos spécialisées). Incitez les gens à fumer dehors ou dans des lieux dédiés (c’est ça aussi l’inclusivité).
Violences/Mise en danger des personnes : Le mieux est de dimensionner son équipe bénévole en fonction de la taille du lieu et des besoins de la soirée, et de faire régulièrement des tours des lieux en équipe de 2 ou 3 pour vérifier que tout se passe bien et venir en aide aux personnes qui en auraient besoin. Bien briefer l’équipe en amont sur les bons réflexes à avoir et s’assurer de pouvoir alerter rapidement des renforts s’il y a besoin de sortir quelqu’un·e quand toutes les tentatives d’apaisement et de désamorçage du conflit ont échoué. Au cas où, pensez avant la fête à un endroit où placer une personne malade, faible et ou en difficulté pendant la soirée. Si cela arrive, faites en sorte qu’une ou plusieurs personne·s veillent sur elle, surtout si elle semble inconsciente. Si celle-ci ne réagit pas ou si la blessure semble sérieuse, appellez le 18. Ne déplacez surtout pas une personne blessée sauf si elle se trouve dans un endroit qui présente un danger supplémentaire pour son état.
Son : Mettez des bouchons d’oreilles à disposition du public. (On peut mutualiser les commandes auprès d’AGISON entre plusieurs orgas). Tentez de maintenir un volume « raisonnable » et sensibilisez les musiciens et l’ingé son* au besoin (en fonction des contraintes du lieu, du voisinage…). Vérifiez les alentours de la salle. En fonction des lieux, il faut veiller à la bonne fermeture des portes et s’assurer que le public qui grille sa clope dehors ne braille pas trop fort.
Pandémie : Une soirée qui se veut inclusive inclut les personnes fragiles et notre responsabilité à l’égard du collectif nous engage aussi vis à vis de la société dans son ensemble. On peut continuer à faire la fête dans la plupart des moments de crise en mettant en œuvre certaines bonnes pratiques, à dimensionner en fonction de la situation (sanitaire). Mettez à disposition du gel hydroalcoolique, savon, des masques gratos pour le public (chirurgicaux ou FFP2 si possible) et montrez l’exemple dans le collectif d’organisation. Pensez à aérer les espaces lorsque c’est possible et privilégiez au maximum les lieux spacieux voire les extérieurs quand c’est possible. Vous pouvez aussi compenser en déterminant une jauge* réduite de spectateurs (ce qui réduira mécaniquement vos bénéfices. Comptez aussi qu’un public masqué est un public qui boit moins).
Les outils :
• Sensibiliser l’équipe de la salle et les bénévoles référents en cas de problèmes qui doivent être visibles et savoir réagir. Se mettre d’accord sur comment réagir, établir un protocole, permet d’éviter de se retrouver trop démuni.e. Afficher sur le bar des exemples de répliques et de mises-en-garde vis-à-vis des comportements relous peut aussi aider celleux qui les subissent. Parfois parler ne suffit pas et on doit s’autoriser à garder la maîtrise de la situation en sortant à plusieurs la ou les personnes qui posent problème.
• Sensibiliser le public à l’accueil (dans un endroit calme si possible) ainsi que via l’affichage (anti-sexiste, antiraciste, antirelou), et/ou une table d’info et de prévention (brochures, capotes, ethylotest, paille, …).
• Si l’espace le permet, préserver un coin lounge confortable, loin du bruit.
• Prévoir une trousse de premiers secours (désinfectant, pansements & bandages, pommade, sérum phy, savon, paracétamol, aspirine, sucre, gants jetables…
Imaginer la fête autrement : quelques bonnes idées glanées de-ci de-là pour une orga qui sort du quotidien
• En complicité avec les groupes sur scène, être attentif à l’ambiance, aux placements du public dans la salle et aux pogos trop bourrins pour éviter que les plus costauds squattent tous les premiers rangs (« Girls To The Front » comme disaient les Riot Grrrls).
• Faire appel à un·e Maître·sse de Cérémonie pour ambiancer la soirée et impulser de bonnes pratiques dans le public (cf. point précédent).
• Monter une brigade du fun infiltrée dans le public pour faire danser tout le monde.
• Inaugurer une expo sur les murs de la salle.
• Installer une distro / infokiosque avec des zines, point de rencontre / discussion pour créer du lien.
• Imaginer une boum, un karaoke, inviter des DJs, comédien·nes, performers, des jeux (lipsynching, air-band…), mélanger les genres et les publics.
• Soigner la décoration.
• Organiser une projection (attention il y a des droits spécifiques c’est encore tout un binz si vous voulez faire ça légalement).
• Organiser des concerts petit-déjeuners / brunchs les samedis ou dimanches, des boums d’après-midis (dans l’idée de faire sans alcool, pas de se la coller à 16h).
• Entrecouper la fête de moments plus « calmes » (lectures, spectacle de danse, musique calme).
Ressources :
Lexique
Backline : Les instruments, amplis, pédales, micros, … tout le matériel utilisé directement par les artistes.
Balances/Mixage : Réglages des volumes pour qu’on puisse entendre chaque piste*, qu’aucune piste n’écrase les autres ou soit au contraire inaudible.
Break : Quand l’argent récolté a permis de payer le minimum garanti* + les frais engagés par l’orga. Au-delà s’ouvre à vous le paradis de la date réussie qui fera de vous le p/mère-noël de l’indie.
Cachet : Salaire versé à un intermittent, dans les circuits officiels. Dans le DIY*, on aura plus souvent recours à du ca$h.
Catering : Le repas (pour les groupes), récup, bons plans et recettes inventives pour être à la fois bonnes, nourrissantes, faciles et pas chères.
Day off : Un « trou » entre deux dates bookées. C’est la hantise de la tournée (même si cela peut être l’occasion de se reposer ou de faire un peu de tourisme) et les groupes sont prêts à tout pour boucher les trous : c’est là que vous intervenez !
Distro (voir Merch): Souvent rattachée à un label, sous forme de petite valise, on y trouve différents disques, zines etc, glanés et échangés au fil des années avec les autres labels/groupes. Permet de faire voyager des fleurons culturels locaux (voir aussi Punk Poste*).
DIY : Do-It-Yourself autrement dit « faire les choses soi- même ». En tant que culture, le DIY est lié à l’Histoire du punk, de l’anarchie et des mouvements autogestionnaires. C’est une démarche politique qui vise l’autonomie et la réappropriation des pratiques et des savoirs par tous et toutes.
Door deal : On paie le groupe en fonction du nombre d’entrées.
Get-in : Heure d’arrivée du groupe à la salle. (Les groupes sont quasi systématiquement en retard, tenez-en compte)
Jauge : Combien de personnes la salle peut accueillir, si ce n’est confortablement du moins en toute sécurité (dépend de la taille, des issues de secours accessibles…). Lorsqu’elle est atteinte, il faut refuser l’entrée au public, ce qui est relou.
Line check : Le soundcheck des flemmard·e·s ou des retardataires. On vérifie juste que tout est branché à peu près correctement et vogue la galère.
Merch’ / Merchandising (voir Distro) : Le stand de vente des « produits dérivés » du groupe, CD, K7, Vinyles, T-shirts, badges, stickers…
Minimum garanti : Somme à donner au groupe indépendamment du nombre d’entrées. Plus c’est bas moins c’est risqué pour l’orga, plus c’est haut moins c’est risqué pour le groupe.
Nocturne : Événement qui dure toute la nuit, au moins jusqu’au premier métro.
Piste/Track : Une « tranche » de la table de mixage qui reçoit du son venant d’un
synthé, d’un micro (de voix, d’amplis…), …
Plan feu : Installation du système lumière.
Plateau : Les groupes qui jouent.
Prévente : Vente d’entrées avant le jour du concert, en ligne (attention aux frais de loc), chez les disquaires ou commerces ami·e·s. Peu usitée dans nos concerts mais cela peut parfois détendre le tourneur, le public stressé de ne pas avoir de places et l’orga inquiète de ne pas avoir de public. En général la place est un peu moins chère pour inciter le public à prendre sa place en avance,
l’avantage étant qu’il sera moins susceptible de laisser tomber au dernier moment suite à un gros coup de flemme.
Prix libre : Les spectateurices paient ce qu’iels veulent, ou peuvent. Parfois accompagné d’un prix conseillé.
Punk Poste : Sans frais de port, des potes ou des punks en tournée vous livrent
vos colis dans les villes voisines.
Rider accueil / Hospitality Rider : Récapitule les exigences du groupe en matière d’accueil : couchage, régimes alimentaires, boissons. Là encore, beaucoup de groupes n’en ont pas mais il est important de vérifier en amont qu’ils n’ont pas d’allergies alimentaires (ou aux poils de chat s’ils doivent dormir chez un chat), pas de demandes ou besoins particuliers. Mieux vaut tout savoir avant plutôt que d’être mis devant le fait accompli !
NB : Il arrive souvent que des tourneurs aient des fiches tech / riders accueil standards avec une exigence haute. Si vous le pouvez, contactez le groupe en direct pour voir ce que vous pouvez négocier sans souci à la baisse (avez vous vraiment besoin de douze retours et d’une bouteille de vodka ?). Ils n’auront pas les mêmes conditions d’accueil dans un concert DIY* que dans une SMAC* ou un gros festival et c’est bien normal. Sachez également que si vous trouvez dans un rider un euphémisme mystérieux, vous n’êtes en aucun cas tenus de procurer des marchandises illégales à qui que ce soit.
Rider Tech / Fiche technique : Fiche qui récapitule la disposition scénique, le matériel (backline*) et les besoins techniques du groupe. Elle indique le matériel amené par les musiciens et le matériel qui doit être fourni par la salle. Certains groupes n’en ont pas mais il faut quand même s’assurer en amont de leurs attentes en la matière. Les salles ont souvent aussi une fiche technique ou une liste du matériel dont elles disposent. Si vous n’y connaissez rien, vous pouvez transmettre les indications techniques de la salle aux musiciens et la fiche technique du groupe au responsable son de la salle. N’hésitez pas à demander de l’aide à un·e ami·e musicien·ne !
Routing : Le trajet du groupe en tournée.
Set : Le moment où le groupe joue sur scène, exemple : « combien de temps dure votre set ? ». Pour des concerts DIY la durée moyenne d’un set est de 30′ pour la première partie et entre 40′ et 60′ pour la « tête d’affiche ».
SMACs: Scènes de musiques actuelles. C’est un label attribué par le ministère de la culture à des institutions en faisant la demande.
Sondier·e : Personne qui s’occupe des balances/du mixage avant et/ou pendant le concert.
Soundcheck : Installation du matos, réglages du son. Cela peut être assez long suivant les groupes, c’est un élément à prendre en compte dans le planning. Le groupe qui joue en dernier s’installe en premier et fait son soundcheck, le groupe qui joue en premier soundchecke à la fin.
Tour Manager : Le baby sitter du groupe en tournée. Souvent aussi le chauffeur, le gardien des clés, de l’argent, la personne sobre sur qui on peut compter en toute circonstances. Sa présence est loin d’être systématique mais, s’il est là, c’est votre interlocuteur privilégié pour toutes les questions d’organisation.
Tourneur-se / Booker-euse / Booking Agent : Intermédiaire, souvent professionnel, qui cale les dates pour les groupes. C’est un taf très ingrat et ces gens méritent toute notre compassion, cependant il sera préférable de privilégier les contacts directs ou les quelques pros qui comprennent les enjeux de l’orga DIY et sont prêts à des compromis (il y en a), au risque de faire perdre son temps à tout le monde.
Supplément bar
Pour changer un fût : Soupesez le fût pour vérifier qu’il est vide, fermez le robinet sur le tuyau (près du fût), déclipsez le fût et mettez le de côté, décapuchonnez le nouveau fût (ne vous trompez pas de couleur de bière et ne vous embrouillez pas dans les tuyaux !) reclipsez l’embout sur le nouveau fût (il y a souvent un sens pour que ça se clipse bien) et réouvrez le robinet sur le tuyau. Au démarrage il faut vider l’air et la mousse dans un récipient (à jeter/vider), réglez la
mollette en « tirage faible » jusqu’à ce qu’il sorte de la bière. A partir de là servez des verres en ouvrant peu à peu la mollette quand le ratio bière/mousse est acceptable. (Il se peut que la bouteille de gaz doive être changée, mais cela arrive très rarement).
Bravo vous êtes barman/barmaid !
Le guide en pdf, les ressources complémentaires et les futures mises à jour sont à retrouver sur villemorte.fr/guide
Conseils de lecture :
– A l’Arrache, éditions Barbapop
– Grenoble Calling, Nicolas Bonanni et Margaux Capelier, éditions Le
Monde à l’Envers
Polices de caractère du zine : Futura, Miso, Caladea, Blackflower, Ink Free
Les images appartiennent à leurs auteurs et autrices et sont (ré)utilisées avec leurs autorisations.
Merci aux membres du collectif Ville Morte passés, présents et à venir et à leurs ami·e·s.
Merci aux illustrateurices des agendas papier et du présent guide.
Merci à Wayback Machine d’Internet Archive. Archivez vos sites !
Merci à la brochure « La Parfête » qui sortira peut-être un jour.
Illustrations de la brochure pdf et imprimée :
Arman Mohtadji : pp. 16, 33, 37 et 43 @armansansd
brigade_cynophile : pp. 15 (en bas à droite) et 19 felicite.land
Conquêtes : p. 15 (en bas à gauche) @conquetes
Edith Lake : p. 15 (en haut à droite) @edithlaketattoo
Gaelle Loth : pp. 15 (en haut à gauche) et 22 gaelleloth.tumblr.com
Johanny Melloul : lions, pp. 10-11, 14, 20, 22-25, 27-32, 34, 39 et 41 johannymelloul.blogspot.com
Oriane Lassus : couverture et pp. 2, 6, 13, 17, 35, 38, 41 et 42 blog.spongiculture.net
Seb Radix : titres, pp. 26, 28 et 40 sebradix.com
Thibo : logo Ville Morte p. 44