Livo in vivo dans vos oreilles

Vous l’avez peut-être déjà croisé en manif ou dans la rue, jamais sans son micro : De Canut à Culture en passant par Arte Radio, Olivier Minot est une figure lyonnaise incontournable du monde de la radio. Pour Ville Morte il a accepté de changer le sens du micro et a répondu a nos questions : à lire avec le son !

« C’est la plus rebelle des radios, radio pionnière des radios pirates née dans les années 70 clandestinement, fruit de diverses luttes sociales et écologiques »

« Une des très rares radios en France qui reste 100% bénévole, y a pas de hiérarchie entre les différentes personnes qui participent. C’est la plus grosse radio de Lyon : au moins une centaine de personnes passe chaque semaine en studio. »

Ses débuts à Canut :

« Je suis arrivé à Lyon en 2003-2004, (…) je connaissais Radio Canut de réputation j’ai tout de suite proposé un projet d’émission (…) et puis j’y suis toujours. »

Mégacombi

« C’était en 2008, l’idée de Mégacombi c’était de faire un gros magazine avec plein de formes radiophoniques différentes. Ça mélangeait des reportages, des documentaires, des sketches, des interviews, des créations sonores… Un mélange de formes très produites, très montées, et toujours du direct. »

Microsieste

« C’est Microsieste le vendredi (…) une émission plutôt axée sur le texte. »

Une émission qui n’existe pas en podcast… pourquoi ce choix ?

« plein de gens prédisent la fin de la radio, la presse parle énormément de studio de podcasts qui ont des audiences confidentielles mais une exposition médiatique démesurée. »

« J’adore la radio hertzienne, j’adore la radio quand on me parle en direct, j’adore la communauté invisible qu’elle crée avec plein de gens qui écoutent le même son au même moment »

Métier/Passion

« Je suis tombé dans la radio tout petit, je suis vraiment passionné et un peu malade avec ça, j’aime bien dire que je suis radiautiste, je vis pour la radio, je vis par la radio donc tout se mélange »

« J’ai eu plutôt de la chance dans mon parcours, notamment grâce au régime d’intermittent je considère que ce que je fais c’est un tout, mon chômage il me servait aussi à faire de la radio sur radio Canut en y passant plus de temps que si c’était juste une activité bénévole. Vu que j’ai la chance d’avoir ce statut d’intermittent ça permet de mélanger le travail payé et pas payé et d’y attacher la même rigueur. »

L’après « Dépêche! »

« Pouvoir faire du reportage un petit peu plus long, m’attarder plus profondément sur des sujets, des personnes, des rencontres… »

Les manifs, c’était mieux avant ?

« Y a eu le mouvement sur la Loi Travail qui a inversé les rythmes planplans des cortèges avec un « cortège de tête » un petit peu plus rock n roll qui a cassé le ronron syndical qu’on connaissait depuis quelques années »

« On chante encore El Pueblo Unido et Bella Ciao »

Comment naissent les slogans ?

« Le chant « On Est Là » des Gilets Jaunes qui est une réadaptation d’un chant de supporters de Lens a été écrit par Clément, un syndicaliste cheminot de la Part-Dieu »

The sound of silence : le son du premier confinement

« La soufflerie constante dans les ambiances sonores de la ville, mélange du périph’, de l’industrie et de la circulation a disparu pendant le confinement »

S’occuper par temps de Covid

« Je passe généralement mes étés à faire au moins soit Chalon soit Aurillac, le théâtre de rue est pour moi une source d’inspiration inépuisable, ça m’a beaucoup manqué. » « Je crois que j’ai jamais autant été au cinéma que cette année, je regarde énormément de films »

Chalon Dans La Rue

Ses radios préférées

Écouter la radio

« Y a des techniques comme des jeux débiles par exemple 2048 ou des Mandalas »

Le goût du papier

« J’ai un truc de vieux où j’arrive pas à lire des longs trucs sur un écran, j’imprime, je suis un mec qui imprime les articles de Médiapart, je suis très attaché au papier ».

À écouter :

Dépêche : tous les mercredis sur Arte Radio

Microsieste : tous les vendredis à 14h sur Radio Canut, 102.2 !

Vous êtes encore sur votre faim et vous voulez en savoir plus sur Livo ? Précipitez-vous sur cet entretien au long cours passionnant réalisé par Thomas Guillaud-Bataille en juin dernier, et allez fouiner dans les archives de ses émissions !

 

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