- Cet évènement est passé
Ithaque + Dropa
28 septembre 2018 à 20:00
freeLa Marquise
ITHAQUE (post folk rock – Lyon)
Ithaque, c’est l’histoire d’Aurélien et moi, l’homonyme. C’était mon voisin, on avait des portails verts et il avait une chienne. On s’ennuyait ferme les mercredis après-midi et les dimanches alors on balançait les poires de son jardin sur le toit en tôle du garage du vieux d’en face. Je pense que c’est le premier bruit qu’on ait fait lui et moi. Avachis sur les fauteuils en Skaï de ses parents ou au milieu des fleurs sans couleur du canapé des miens, on jouait à Phantasy Star II ou à Thunder Force III pendant des heures et pendant que les musiques de nos jeux vidéo jouaient avec nous. Elles ne nous ont jamais quittés, pas plus que celles des dessins animés japonais qu’on enregistrait sur des VHS 240 minutes en bousillant une heure avant et une heure après pour être sûrs de ne manquer ni le début ni la fin. Après ça a été le collège, les premières guitares électriques trop lourdes sur lesquelles on s’est piné les doigts pour réussir à enchaîner au tempo les accords de « Kill the President » d’Offspring, les cheveux verts et l’acuité auditive qu’on a commencé à taquiner si jeunes en découvrant le son d’une caisse claire bleue.
Et puis le lycée, la formation d’un groupe au nom tiré d’une chanson de Silverchair, les répétitions dans un salon oriental ou une chambre trop petite avant le bail de 4 ans signé pour une salle de répétition flambant pas neuve à Villefranche-sur-Saône. Rapidement, on a découvert qu’y avait rien de mieux que de jouer ses propres morceaux – et que comme Radiohead ou Mogwai nous avaient rien fait, au contraire, il valait mieux les laisser un peu tranquilles.
C’est à ce moment-là qu’on a appris à jouer ensemble, à mélanger nos riffs, à travailler nos sons et à dompter, agenouillés devant nos amplis, nos pédales d’effets d’occasion.
Pendant 8 ans, j’ai quitté Lyon, et on a fait d’autres musiques chacun dans nos coins. Et puis je suis rentré en 2014, je suis revenu chez moi quoi, alors on a pensé à Ithaque. Revenir, ça voulait dire refaire de la musique avec Aurélien parce que ça marche. On trouve toujours ce qu’il faut mettre par-dessus les machins que l’autre a inventés, on arrive toujours à colle les parties pour que ça tienne à peu près. Aurélien met sa guitare électrique tout fort et bidouille de la machinerie alors quand on sort de répète ça groove dans nos têtes pendant des semaines. Moi, je continue à chanter plutôt juste, à écrire des paroles pas bien gaies et à essayer de faire sonner pas folk une guitare folk parce que j’aime bien le bois et Four Tet.
Enfin faut écouter quoi, parce que mettre des mots sur de la musique ça marche jamais. Y’a autant de différences entre un morceau de Chokebore et sa critique dans un magazine de rock qu’entre la voix d’un animateur radio et sa tête. On est toujours déçus. Ça colle pas.
FB https://www.facebook.com/Ithaque-897838020240146/
BC https://ithaque.bandcamp.com/releases
DROPA (power pop – Lyon)
[dropA] est un duo formé de Thomas Saroli à la batterie et Vincent Nicolas à la guitare baritone et au chant. Malgré cet ensemble minimal le groupe distille une pop rock puissante et inspirée.
FB https://www.facebook.com/dropatheband/
BC https://dropaband.bandcamp.com/album/black-hole
💸 Entrée gratuite
🕣 Concert de 20H30 à 22H30