Jessica 93 + D R O S E + Tombouctou + expo / micro-éditions

Round 1
Prévu à partir de 15H // GRATUIT
°Conquêtes° présente l’exposition collective
« THE GONE GANGS »
Vestes customisées, brodées, patchées

Avec
Jessica93
Freak City
Mathieu Desjardins
Arrache toi un Oeil
Margaux Bigou
Tristan Perreton
Katja Tdf
Igor Hofbauer
Brulex

Stands de Micro-éditions
Plus d’Infos à venir

Distro , Vins chauds et bouf’ hivernale
(métro A et tramway T3 : vaulx-en-velin la soie)

Round 2
prévu à 19h30 // Concert
Co-organisé avec Steven Records
+ ou – 6 euros

Jessica93
( Cold-Karmic-Grunge- Paris )
One-man-band parfois accompagné d’un batteur anglais qui envoie du sec, Jessica93 reste l’émanation d’un seul type, construisant en autarcie des chansons entre grunge et cold wave qui braillent jusqu’à plus soif des non-slogans encapuchonnés, mais surtout qui précipite sur nous des murs de guitares post-punk, de basse plastronnant tout son saoul.
De la cold wave qui aurait fini par submerger même les rocs escarpés et granuleux que sont Sonic Youth (période Goo) et Nirvana (période In Utero, svp), même si des grumeaux subsistent et persistent dans la déferlante.
Des morceaux parfaits dans leurs simplicité grinçante, gris comme des jours d’orage sans pluie, et mélancoliques comme du Yussuf Jerusalem (je conseille). On y croise des cafards, des punaises de lits (pour le morceau à la basse cold wave la plus poisseuse de ce côté-ci de la Manche), des plantes carnivores, et des français autoflagellants entre culpabilité et dette karmique.
Et là encore, une guitare maladive un peu Pixies, un peu Bauhaus, très 80’s. Une grande rasade de bruit triste mais épique.
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D R O S E
(Indus tôle bouillante – Ohio)
Attention, découverte improbable. Entraperçu il y a quelques années galopant dans les vertes prairies de Bandcamp, l’animal à trois têtes qu’est D R O S E est le rejeton le plus brillant de la scène indus/noise américaine depuis The Body et Daughters. Sorte de mutation froide et paralytique des Swans première époque – ça nous rajeuni tellement pas qu’on était pas né – D R O S E prend notre crâne dans un étau et, dans un élan d’amour et de compassion qui n’a d’égal que l’étrangeté de cette voix androgyne (pensez Health, Snowman, ce genre d’organisme), serre. Jusqu’à ce que la libération s’ensuive. C’est leur première tournée hors-USA, et c’est pas dit qu’on les revoie de sitôt, tout comme votre insouciance auditive après leur passage.
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Tombouctou
(Cravache-core – Lyon)
On commencera les hostilités avec le noise rock vivifiant (un peu comme une décharge de 200volts) du plus surexcité des trios locaux. La guitare est en cisailles plus où moins rouillées, la batterie en bourrasques vraiment, VRAIMENT denses (oui, il n’y a qu’un seul batteur, si si), et la voix de Lisa se démène avec tout ça en exprimant toutes les luttes intérieures qui lui passent par la tête, dans un style échevelé qui rappelle les sauts périlleux de Sue Tompkins au sein de Life Without Buildings (écosse, années 2000), voire les hululements de guerrillera de Marion des Dog Faced Hermans (même pays, années 1990), mais en beaucoup plus… acide. Et quelques flèches de guitare torturées à la Joey Santiago pour achever le tout.
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