PoiL Ueda + Watchdog + Gwyn Wurst

En partenariat avec Dur & Doux
Rencontre improbable entre Junko Ueda, figure éminente du récit épique médiéval japonais dont la voix chaude et profonde vient convoquer les énergies telluriques, et la folie organique du monstre PoiL pratiquant avec joie un rock cosmique sans filet.

PoiL Ueda dynamite les limites du rock et de la sono mondiale. Les deux univers s’emboîtent et se combinent en parfaite osmose, parla magie et le respect du « Ma (間) ». Philosophiquement, le Ma renvoyée un espace délimité a priori — qui est vide dans sa nature première et souvent dans son devenir, tout en offrant virtuellement des potentialités de remplissage. Ici le temps musical et du récit.

Il est possible que WATCHDOG ne corresponde pas exactement à l’idée que vous vous faites d’un groupe de jazz, de rock instrumental, ou d’un duo de musique contemporaine. Et c’est tant mieux.
WATCHDOG s’intéresse de près aux musiques qui l’inspirent, mais sans souci aucun de s’inscrire dans un style identifiable. Leur approche est celle d’omnivores musicaux qui ont su recréer leur propre univers de manière apparemment nonchalante.

Avec ses deux claviers et les phalanges d’un colosse, Gwyn Wurst irrite une makina teintée d’absinthe, recrache au plafond les pires incendies de dancefloor d’Otto Von Shirach et Venetian Snares. Il improvise sans se soucier des retombées écologiques une techno-arabisante saturée qui laisse Omar Souleyman en pâture aux vers des sables de Dune ; composant sans crier gare la bande originale du remake snuff de Qui veut la peau de Roger Rabbit ?